Pour vivre en harmonie, les hommes et les femmes ont besoin d’avoir un équilibre entre la part de masculin qui est en eux et leur part de féminin. Or nos sociétés actuelles valorisent uniquement la part masculine (performances, rentabilité, croissance, objectifs…) au détriment de la part féminine. Ce mode de fonctionnement nous a permis pendant longtemps d’améliorer notre niveau de vie (voiture, ordinateur, lave vaisselle…) mais à force de ne valoriser qu’une seule dimension en nous, ce mode de fonctionnement est arrivé à ses limites.
De nos jours, les femmes vivent un paradoxe dans la mesure où elles ont de plus en plus de pouvoir : elles occupent des postes en entreprise, elles réussissent mieux à l’université que les hommes, elles participent aux dépenses de la famille, elles ont un pouvoir d’achat, mais d’un autre côté, elles sont fatiguées, épuisées parfois même découragées (les femmes font plus de dépression que les hommes, elles prennent plus d’anti dépresseur, certaines ont du mal à accepter leur corps, elles se trouvent soit trop grosses soit trop maigres, trop petites ou trop grandes…). Pour arriver là où elles en sont aujourd’hui, et avoir un tel pouvoir, les femmes se sont coupées d’une partie d’elles-mêmes (leurs intuitions, leurs émotions…) pour se réfugier dans la raison. Elles ont placées toute leur attention et leur énergie à l’extérieur d’elles-mêmes pour se concentrer sur les besoins des autres (patron, collègues, époux, enfants, famille, amis, voisine…). De ce fait, les femmes ne savent plus vraiment ce qu’elles souhaitent pour elles-mêmes. Les femmes réussissent socialement mais en même temps, elles se sentent fatiguées, vidées. Elles ont souvent peur de perturber l’ordre établi donc elles ne s’écoutent pas et font tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver la paix. Lorsqu’on voit les femmes courir et faire autant de choses, elles donnent l’impression qu’elles débordent d’énergie mais en réalité elles sont épuisées. Les femmes vivent aussi beaucoup d’injonctions contradictoires : sois belle, sois mince, reste jeune, sois souriante mais pas trop pour ne pas subir d’abus. Comme il n’est pas possible de répondre à tout cela en permanence, il est préférable de s’occuper des autres (d’être dans la tête plutôt que dans le ressenti). Finalement, elles n’arrivent plus à être actrices de leur vie mais elles la subissent.
Pour sortir de ce cercle vicieux, les femmes devraient se mettre un peu plus à l’écoute de leur intuition, leur ressenti, leur émotions, leurs besoins, arrêter de tolérer ce qui ne leur convient pas et établir des priorités dans leurs choix.