Comment débloquer l’écoute ?

1) S’ouvrir à l’autre et travailler sur nos blessures et nos mécanismes d’auto-sabotage.

2) Arrêter de vivre les rapports humains comme des rapports de force. Nous devons apprendre à créer des rapports d’empathie. Accueillir la différence, ce n’est pas seulement tolérer l’autre mais c’est aussi l’intégrer avec ses différences.

3) Arrêter de construire le rapport humain sur la méfiance mais plutôt sur la confiance.

4) Arrêter de penser dans la dualité (« ou exclusif ») mais plutôt dans la complémentarité (« et inclusif »). Sortir de cette dualité permet de créer des rapports de collaboration et d’appartenance. Nous pouvons avoir des avis différents tout en restant dans la communication. La mutualisation des compétences permet de sentir que chacun a sa place.

Comment écouter nos enfants ?

Souvent nous croyons écouter nos enfants mais pourtant le dialogue s’avère difficile. Il peut y avoir des parasites dans nos échanges qui perturbent la communication. Lorsque nous écoutons nos enfants, cela leur permet de se sentir acceptés et donc de grandir et de se développer. Notre écoute envoie à notre enfant le message suivant : « Tu existes, je t’accepte tel que tu es ».

Beaucoup de parents pensent écouter leurs enfants parce qu’ils leurs donnent des conseils, proposent des solutions, disent : « Tu devrais faire ceci ou cela ». Si nous donnons un conseil à un adolescent, il va se mettre à résister de toutes ses forces. Il a plutôt besoin de quelqu’un qui va écouter qu’est-ce qui se passe en lui, c’est ainsi qu’il pourra se développer. Nous ne devons pas nous mettre à l’écoute de nos enfants dans le but de les faire changer mais dans l’intention de mieux les connaître, les comprendre. Bien sûr, comme dans toute relation, il va y avoir des hauts et des bas.

L’écoute c’est se taire pour laisser l’autre parler. Une attitude d’écoute signifie que nous sommes complètement avec ce que l’autre est en train de partager. Nous devons porter toute notre attention à être avec. Cette attitude crée du lien, crée du « nous ». Si nous nous présentons comme ceux qui savent ce que nos enfants doivent faire, par où ils doivent aller, nous cassons le lien. Pour écouter, il faut qu’il y ait un désir à la base. Nous pouvons très bien dire que nous ne sommes pas disposés à écouter pour le moment. Pour pouvoir écouter l’autre, il faut d’abord apprendre à s’écouter soi-même. Le meilleur moyen de se découvrir est d’observer ce que nous sommes (Quelles sont nos réactions ? A quoi nous réagissons le plus ? Qu’est-ce qui se passe en nous ?). Lorsque nous avons du mal à écouter l’autre, la première personne que nous n’avons pas écouté c’est nous.